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nguyengeoffrey

Au boulot !



On travaille parce que les œuvres résistent. L'essentiel de notre travail est au départ de faire le travail d'introspection, de purification qui va permettre à cette pièce de ne plus avoir de résistance en nous.


Vient alors un travail besogneux et difficile. On essaie de se forger une intériorisé qui nous permettra de supporter l'énergie de cette pièce. Et puis un jour, sans que nous ne l'expliquions il y a quelque chose en nous qui clique. Cela devient facile. Peut être que finalement on ose.


C'est le début de la seconde phase. Le développement personnel nécessaire est derrière nous, il ne reste plus que le travail de construction. Cette harmonie ici me fait vibrer, cette mélodie est extraordinaire, je veux inspirer telle émotion à cet endroit. Dans la profondeur, nous finalisons notre dite-interprétation.


Pour la troisième étape qui est celle du concert. En concert nous faisons ce que nous pouvons, avec les moyens mis à notre disposition. C'est un moment de vérité. À la fois hautement conditionné par notre travail en amont, et vierge de ce dernier car tout est à refaire sur le moment. Nous nous lançons dans l'inconnu d'un moment partagé avec les gens qui composent le publique, et par résonance d'humain à humain, nous reconnaissons en l'autre nos souffrances communes, et donc notre fraternité. Grâce à ce moment j'ai vu que tu avais ressenti cette exacte émotion que j'ai vécu, je peux donc m'en libérer car je ne suis plus seul.


Après le concert, l'œuvre est l'instant sont engrammés profondément dans nos cellules. Il faut donc réparer nos erreurs et nos incertitudes, et quelque part recommencer le travail du début, riche de tout ce qui a été fait, pour ensuite atteindre un sommet encore plus haut lors du prochain événement. Faire de la musique, c'est rendre Sisyphe heureux.

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